Aller.
Il est commode d’avoir une place libre devant soi : on peut y perdre son regard, se réfugier là où personne n’existe.
Fuir la fureur de l’absence, vaincre la violence du silence, supporter l’insoutenable par cette scansion :
Dead is what he is ; he does what he please
The things that he has you’ll never want to see
What you’re never gonna be now
Sketch a little keyhole for looking-glass people
You don’t want to see him
You only want to be him
Mommy’s got a scarecrow, gotta let the corn grow
Man can’t always reap what he sow
~
Retour.
Au milieu des tresses de néant, une lueur : un espoir ? Une illusion ? Apparaît-elle ou s’échappe-t-elle ?
~
La marche pour la dernière partie du trajet.
En ce moment, mon soucis avec l’écriture réside dans le projet. J’ai des choses à écrire, mais bien plus que le but à atteindre, je ne peux m’empêcher de voir l’immensité de la route à parcourir. Décourageant.
Louis-Ferdinand Céline l’a dit : le grand défaut de la jeunesse est de commencer plein de choses et de ne jamais les finir.
Il faut (simplement) adopter le temps, apprendre la patience et (bien) terminer ce qui est déjà entamé. C’est la seule solution.
C’est ce que j’ai fait pendant cette marche. D’habitude, je compte la distance qu’il me reste à parcourir et, devant ce chiffre toujours impressionnant, me hâte dans l’espoir de le réduire au plus vite. Résultat : je finis épuisé et en nage.
Aujourd’hui, je me suis contenté de marcher, de faire un pas après l’autre, sans me préoccuper du chemin qu’il me restait à faire. C’était apaisant.